Ce jour, point de digressions discutables, des faits.
La courtine étant descendu à 7, nous leur avons généreusement prêté notre triplette d’étrangers. Dommage pour nous. De notre côté, 2 lignes classiques, renforcé par ce vieux Rodge de la terre sainte, le classique Franz « Labèz », et Sylvaner un transfuge d’un club ferme du saskatchewan. En sus, Knet jouerait l’élément libre pour décontenancer l’adversaire.
Une fois encore, l’équipe adverse présente un honnête niveau de jeu, autant par leurs joueurs natifs que nos mercenaires. Une pression de tous les instants est mise par les 2 Froussards, le jeu s’emballe, Flash réplique comme à son habitude d’entrée. Un puck vole en l’air au niveau des « oreilles », il retombe au 2ème poteau, le gars du Cornat, tel la grande faucheuse, d’une ample rotation de la hanche, claque le puck dans le but. 1-0.
Le jeu reprend. Pendant de longues minutes, Courtételle résiste aux ajoulots, se bat. Nicou, en fidèle pentecôtiste, balance ses jambes de droite et de gauche. Sur un cafouillage, après 43 renvois de la botte gauche, 36 parades du casque et un posé de patin sur le puck, il doit capituler. Sur un vulgaire cafouillage. Ya pas de justice.
Les vadais ne baissent pas les bras, la partie s’équilibre, les minutes passent. Même si à chaque fois, Les gars du haut sont dangereux. Ils shootent à outrance, même quand la situation est désespérée. Finalement,La courtine double la mise. La fin du premier tiers-temps approche. Boileau redonne des couleurs à la déchetterie en réduisant l’écart, une jolie reprise au second poteau, une fois qu’il était monté. Le boucher a fait l’assist, ça lui fait 7 points cette saison, 1 but , 1 assit, 5 de suture. Je l’invente pas, il l’a constaté lui-même.
La pause arrive à point nommé. Juste le temps de menacer la buvette en cas de fermeture, et le jeu reprend.
Les guéguelles parviennent difficilement à redémarrer. K-net envoie dans toutes les lignes, relance, pour tenir. La machine la courtine est lancée, 3-2, 4-2, les « juillerats » semblent décrochés. Heureusement, les routiniers de la défense, Franz, Juju, Kanak et le paumé (une douzaine de match de 1ère ligue à eux seuls…) assurent, et castrent les prolifiques attaques adverses.
Flash tente alors ce qui apparait comme un baroud d’honneur (après plus de 40′ de jeu, sa cartouchière est vide depuis longtemps). Sur une passe tendue de Kep’ il reprend de justesse, tombe à genoux dans l’effort, continue en glissade et marque du manche. Magnifique. Un exploit. Déjà 2 assists un but en face de la halle des fêtes. Le 3ème larron de la ligne est admiratif, c’est bien tout ce qu’il fait depuis le début du match.
Cela ne dure pas. Le 5-3 tombe, suivi du 6ème. La Courtine est jeune et voltige tandis que Kanak, sec comme un coup de trique, met l’accent sur l’efficacité. Il n’y a guère que Ce jeunet de Rodge pour parvenir encore à accélérer.
Par la suite, Kèpè en remet un (4 points en un match!), mais l’affaire semble entendue. Le rythme a baissé. D’autant plus que la Courtine réplique. 7-4 à 5 minutes de la fin, il faut éviter la décullotée qui se profile. Le petit pain de Soleure justifie la confiance placée en lui et délivre son but habituel, facile. Suite à un renvoi sur un lancer de Johannis, il joue le fin renard de surface pour reprendre et tromper au second poteau un gardien adverse par ailleurs pas mauvais.
Le temps réglementaire est arrivé à son terme, et Courtételle, en mauvais perdant, réclame 5′ supplémentaire. Ce que s’empresse d’accepter l’Asperge, et il sait où il a le coeur… La courtine se laisse berner, pêchant par orgueil sans doute. Nicouille sent la vieille panosse toute mouillée qu’il a sur la tête le gratter sous les bras. Tant pis, il tiendra.
Rodge, après un contre de environ 5 kilomètres, parvient à modérer son allure et en plante un bon. 7-6. On va en rester là, la buvette attend.