C’est une équipe d’apparat que présentait ce soir le club vadais pour ce match retour. Que de beaux étalons, la crinière gauffrée, attendaient de démontrer l’étendue de leurs capacités.
A vrai dire, le premier tiers ne donnait pas grand chose, au moins du point de vue arithmétique, puisque je n’y étais pas. Comme de juste, le score resta vierge.
Au milieu du match, le spectacle était d’une certaine manière désolant. Avec beaucoup de brio, les renards tournaient autour des coqs et la différence technique était évidente. Malheureusement, les visiteurs ne pouvaient aligner une constance nécessaire à la concrétisation de leur domination. Bien groupés en défense et profitant sans grande vitesse de quelques contres, Bassecourt ouvrait la marque. Devant le manque de réaction des gaillards du seod, Bassecourt se permettait de doubler la mise à 4 minutes du terme de la seconde période. Les quelques supporters guéguellois se morfondaient de chagrin. Pourtant, peu de temps après, le polonais, sur un parfait service du bûcheron, frappait un lancer du centre des oreilles qui trouait le filet local. On comprenait enfin que Courtételle pouvait, si seulement il voulait.
Le 3ème tiers fut épique. Gax balançait des relances puissantes avec une régularité de métronome, et quelques fines gachettes de Courtételle, tel Phasme ou Lan faisait étalage de leur technique, mais il manquait toujours la volonté de finir qui rendait toute tentative stérile. Au contraire, c’est un coq à la crinière bleue qui creusait le trou de ses dribbles amples. A 3-1, il était permis de douter.
C’est alors que le coach nouveau joueur se souvint de ce qu’il valait. Un tir sec dans la lucarne depuis 10 mètres et à 3-2 l’espoir renait. Même la défense de Courtételle laissait encore passer un vieux loup blanc, la réplique vint du capitaine, en 2 fois. La hargne avait changé de camp, mais à 8 minutes de la fin, le temps pressait. D’autant plus qu’une punition totalement injustifiée du nouvel imberbe en camp d’attaque compliquait la donne.
Boulou le doyen, tout heureux d’avoir retrouvé une place en centre glace, décida de payer de sa personne. Il trouva le moyen de projeter un jeune coquelet contre sa personne dans la bande, ce qui rétablit la parité de joueurs sur glace. A 4-4, les guéguelles firent étalage de leur maitrise. C’est presque naturellement que le coucou, qui comme chacun sait est un sale profiteur de nid, alignait persque coup sur coup 2 tirs précis, et faire basculer l’avantage à 2 minutes de la fin. Parfait.
La fin fut toute tranquile. Le coq bleu eut bien un duel avec le portier hollandais, et la latte tinta à 19 secondes de la fin, mais le doute n’était plus permis, la victoire son camp avait choisi.
Une victoire somme toute méritée quoique longue à se dessiner pour les hommes des tunnels.